La Session 2 démarre dans une ambiance de retrouvailles plutôt joyeuse ! L’événement a débuté par les témoignages inspirants des participants de 2024 et des Alumni 2023. Ces échanges ont mis en lumière les efforts entrepris depuis la Session 1, notamment l'intégration de la Fresque du Climat dans les processus de formation et de sensibilisation au sein des entreprises. Fabrice Denise, Directeur du Musée d’Histoire de Marseille, a souligné le rôle crucial des musées dans les enjeux sociétaux actuels et l’ouverture du Musée à des projets innovants en lien avec l'histoire et les entreprises.
La soirée a également permis de partager des actualités pertinentes : la multiplication des CEC territoriales et thématiques avec 1100 entreprises engagées à date dans un parcours en France, le lancement de nouveaux parcours thématiques sur l’Agri-Agro et l’Océan… Yamina Saheb, lors de sa conférence en visio, a présenté une réflexion sur la sobriété comme levier crucial pour une transformation sociétale profonde, soulignant l’importance de repenser nos besoins et pratiques quotidiennes pour respecter les limites planétaires. Quant à Philippe Rossello, du GREC et Geograph’R, a présenté un focus sur ****“notre région en 2044” : adaptation, incompatibilités, concret, risques…
La deuxième journée a débuté avec un mot d’accueil par d'Emilie Guez, responsable des partenariats à l’Epopée. Séverine Fantapie et Emmanuel Delannoy ont présenté leur vision de l'économie régénératrice, un modèle qui met l'accent sur la régénération des communs écologiques et sociaux.
Leur discours a souligné la nécessité de réorienter les investissements des équipements et salaires vers les communs naturels, tout en adoptant une vision plus systémique de l'économie. Ils ont critiqué l'accent mis sur le développement économique au détriment de l'écologie et du social et ont proposé de transformer les modèles économiques pour qu'ils soient plus en harmonie avec la nature.
Romain Cristofini de LUMIA a abordé les déséquilibres du système Terre, soulignant que réduire les impacts négatifs ne suffit plus ; il est crucial de générer des impacts positifs nets. Il a présenté des mouvements nécessaires pour transformer les modèles économiques actuels vers le régénératif, en mettant l'accent sur l'importance de la régénération des écosystèmes et des communautés humaines.
Sophie Rosso a partagé l'expérience de Redman, une entreprise qui a suivi le tout premier parcours de la CEC et qui a réussi à se transformer en un acteur régénératif. Labellisée B Corp et entreprise à mission, Redman a concentré ses efforts sur la réhabilitation et la construction bio-sourcées. Les témoignages ont montré que malgré des défis comme des démissions et des renoncements à certaines affaires, l'entreprise bénéficie d'un fort engagement des collaborateurs et d'une meilleure résilience face aux crises. La journée a été marquée par une réflexion approfondie sur la nécessité de réorienter nos modèles économiques vers des pratiques plus régénératives, en se basant sur des exemples inspirants et des méthodes pratiques pour engager le changement.
La dernière journée de l'événement s'est tenue au Cloître, où la journée a commencé par une visite du potager du Paysan Urbain. Les participants ont réfléchi individuellement à ce qu'ils souhaitent "faire pousser" dans leur propre contexte.
Arnaud Castagnède, directeur du Cloître et fondateur d’Acta Vista, a accueilli les participants. Il a partagé sa feuille de route pour le Cloître, axée sur la rénovation énergétique et la création d'une ferme nourricière à Marseille. Son témoignage a mis en lumière l’importance de travailler sur les valeurs fondamentales avec les équipes et les partenaires, en affirmant qu'aucun effort n'est vain et que rien n'est utopique.
Mélanie Jeanneret, copilote du Parcours, a rappelé les valeurs fondamentales de la CEC : maintenir et régénérer le système Terre, prendre soin des humains et les accompagner, et partager les valeurs créées. Les prochaines étapes incluent un webinaire le 30 août, une intersession en camp de base, et la session 3 à Manosque les 12-13 septembre.
Noémie Aubron a introduit la prospective comme un outil pour naviguer dans l'incertitude et le changement systémique. Elle a expliqué que la pensée linéaire est dépassée et a proposé d'explorer différents futurs possibles (probables, plausibles, souhaitables). Elle a donné l'exemple d'IKEA qui utilise plusieurs scénarios futurs pour sa stratégie. La prospective implique de détecter les "éléphants noirs" (éléments ignorés mais importants) et d'explorer des futurs alternatifs à travers des outils comme le design fiction.
Les participants ont travaillé en sous-groupes pour explorer des futurs à 20 ans (2044), puis ont rétrospectivement adapté leurs stratégies pour 2024 (backcasting). Cet atelier visait à aider les participants à penser des chemins de transformation différents pour atteindre leurs objectifs de 2030.
Pierre Aschieri, Maire de Mouans-Sartoux, a conclu la session en présentant le modèle de régie municipale agricole de sa commune. Il a décrit comment la ville produit des légumes pour les cantines scolaires et crèches, atteignant une autonomie de 85% en légumes. Ce modèle a permis de réduire le gaspillage alimentaire, de connecter les enfants aux cultures, et de promouvoir des habitudes alimentaires saines. Le modèle est désormais un exemple pour d'autres collectivités et a un impact sur les habitudes alimentaires des familles.