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120 dirigeants engagés pour leur entreprise… et pour l'avenir
La CEC vise à produire des parcours transformatifs pour des dirigeants afin de les équiper pour rédiger une feuille de route à visée régénérative ambitieuse pour leur organisation. Suite au succès du premier parcours Provence-Corse en 2023, la première session de cette V2 “Provence Méditerranée” s’est tenue du 17 au 19 avril dernier à Lourmarin. Près de 120 dirigeants de la Région Sud, de Corse et d’Occitanie étaient ainsi réunis, incarnant une force de changement importante pour entraîner leurs écosystèmes dans la “bascule” vers une économie conscienbte et soucieuse des limites planétaires...
mercredi 17 avril 2024
Olivier Bret et Mélanie Jeanneret, co-pilotes de la CEC Provence Méditerranée, ont ouvert la soirée en citant André Gide : "L’homme ne peut découvrir de nouveaux océans sans avoir le courage de perdre de vue le rivage". Les participants ont ensuite été répartis dans leurs "Camps de base", des sous-groupes entre pairs qui seront les mêmes tout au long du parcours, pour apprendre ensemble, échanger, se soutenir et coopérer dans la confiance…
<aside> 📖 La Méthode CEC : lire le Rapport du premier parcours Provence-Corse pour en savoir plus en cliquant ici !
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Jean Jouzel, paléoclimatologue, ancien Vice-Président du GIEC
jeudi 18 avril 2024
En ce printemps, lors de la session inaugurale du second parcours Provence Méditerranée de la CEC à Lourmarin, une petite voix résonne particulièrement fort parmi les 120 dirigeants présents : Jean Jouzel (photo), 76 ans, est un paléoclimatologue émérite et l’un des “pères fondateurs” du GIEC. C’es lui qui **** ouvre la rencontre avec un constat sans équivoque : “La réalité, c’est que nous allons vers un scénario à +3°C”. Ce message, livré sans détour ni culpabilisation de l’auditoire, rappelle l’urgence de la situation climatique. Il insiste sur la nécessité d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 pour stabiliser le réchauffement à 1,5°C plutôt que 2°, seule condition pour permettre aux jeunes générations de pouvoir s’adapter… et survivre !
Marc-André SELOSSE (photo) professeur au Muséum national d’Histoire naturelle, poursuit en soulignant l’ampleur de la crise de la biodiversité. Selon lui, parler de “crise” est un euphémisme, tant l’effondrement de la biodiversité menace directement la santé humaine. “En 2025, 25% des Européens seront victimes de ‘maladies modernes’ telles que la sclérose en plaques, la dermatite atopique ou le diabète,” lance-t-il, liant ainsi la dégradation environnementale à des enjeux de santé publique.
La perte de la biodiversité ne se résume donc pas seulement à la disparition d’espèces animales ou végétales, mais affecte également la capacité des humains à survivre. Cette session de la CEC met ainsi en lumière l'interconnexion entre nos modes de vie, le climat, la biodiversité et la santé humaine, soulignant la nécessité d’une prise de conscience collective et l’importance de l’intégration de la notion de systémie dans ces phénomènes.
Marc-André SELOSSE (photo) professeur au Muséum national d’Histoire naturelle
Car l’objectif de la CEC est aussi bien de proposer une compréhension à 360° de la situation environnementale, afin que chaque dirigeant ait la capacité de comprendre l’ensemble des risques et dépendances de son modèle économique vis-à-vis de l’environnement, et notamment d’un environnement dégradé. A terme, cela doit lui permettre d’intégrer les 9 limites planétaires dans les paramètres de pilotage de son activité.
vendredi 19 avril 2024
La dernière journée a proposé de nouveaux regards sur la situation, pour aller de l’avant. Mathieu Baudin de l’Institut des Futurs Souhaitables a incité les participants à envisager un avenir désirable, tandis que Patricia Ricard a souligné l'importance de l’océan dans la régulation des équilibres de la biosphère et comme source d’inspiration pour les entreprises.
Mathieu Baudin, Institut des Futurs Souhaitables
Patricia Ricard, Institut océanographique Paul Ricard
Mathilde Courau de FATEC (alumni Provence Corse 2023) et Christophe Martin de Renault Trucks (alumni premier parcours national) ont illustré cette puissance transformative des parcours CEC. Ils ont partagé les "déclics" personnels et professionnels vécus pendant les sessions. Ces récits ont renforcé l'idée que la transformation écologique n’es pas que nécessaire, elle est aussi possible !
Pour les acteurs économiques qui ont eu à la fois le courage et la chance de s’embarquer dans ce processus, la CEC offre plus qu'une opportunité ; c'est un appel à l'action urgent. Cette première session a révélé l'étendue de constats écologiques qui amplifient le sentiment de l'urgence d'agir en profondeur
En s'engageant dans ce parcours, ces 60 organisations et leurs dirigeants choisissent d’aller au-delà des normes environnementales et des prescriptions de la RSE : ils deviennent des pionniers d’une économie régénérative, prêts à relever les défis du XXIe siècle sans anxiété et dans la coopération.
Mathilde Courau, DG Fatec Group/
Jean HENIN - Pelenc
Marien DEUGRNIER - APHM
Philippe REYNARD - Volta
Marie COMBET - Reseelient
Emmanuel ULRICH - Axiolis
L'organisation millimétrée de la CEC a permis une immersion totale et une compréhension profonde des enjeux écologiques. Les ateliers et discussions en groupe ont favorisé une transformation intérieure chez les participants, les poussant à reconsidérer leurs modèles économiques.
Méthode CEC : De l'Introspection à l'Action
La méthode CEC, basée sur la théorie du U d’Otto Shcharmer a guidé les participants à travers un processus de découverte, de surprise et de prise de conscience.