C’est à Aix-en-Provence, dans l’enceinte inspirante du CEREMA, que les dirigeants engagés dans le parcours de la CEC se sont retrouvés pour la cinquième étape de leur cheminement. Cette session, comparée à une épreuve sportive, invite à "jouer le match" de la coopération : fédérer un collectif (leurs parties-prenantes) pour propulser leurs feuilles de route vers l’entreprise régénérative. Plongeon dans ces deux journées où l’échange et l’action se sont mêlés avec intensité.
Romain Cristofini - ©Sophie Bourguignon
Dans la salle baignée de conférence du CEREMA, Romain Cristofini, de Lumia, interpelle l’audience : « Est-ce que je me suis connecté à moi-même ce matin ? Et au vivant qui m’entoure ? » Ses mots résonnent comme une invitation à explorer des territoires intérieurs, un prérequis pour devenir un leader “vivant au service du vivant”. Cette réflexion se prolonge avec Hélène Le Teno, qui préfère parler de "ralliement" plutôt que d’"embarquement" dans la transition écologique. Selon elle, ancrer les décisions dans des valeurs communes est la clé pour surmonter les tensions et bâtir un collectif résilient.
Après ces partages de réflexion, les participants passent à l’action. Grâce à un exercice immersif de "mapping 3D", qui consiste à créer une représentation visuelle de son entreprise avec des pièces très variées (légos, pierres, bouts de bois, cordes…). Au départ pris comme un jeu pour enfant, cet atelier a permis à un très grand nombre de participants de visualiser beaucoup plus clairement le rôle de son organisation et des écosystèmes gravitant autour…
Mapping 3D - ©Sophie Bourguignon
Puis, réunis en “Cordées” où les organisations sont répartis par grandes filières et enjeux sectoriels, les participants ont co-construit des actions collaboratives issues de l’expérience et des réflexions tirées de tout le travail réalisé en ateliers, en camps de base et des inspirations venant des intervenants. Objectif : identifier ce qu’il faudrait que je fasse idéalement pour dénouer les blocages et répondre aux enjeux qui se posent à mon organisation. Une fois ce travail réalisé par chaque participant, la cordée sélectionne les deux ou trois actions les plus pertinentes pour le groupe qui seront ensuite affichées et présentées à tout le collectif : chacun choisira ensuite de s’impliquer le lendemain sur un de ces défis coopératifs afin d’y travailler en équipe !
©Sophie Bourguignon
Au lever du jour, l’atmosphère est studieuse : place au "sprint défi". En équipes restreintes, les dirigeants plongent dans une exploration créative, cherchant à transformer les problématiques identifiées et choisies la veille en solutions tangibles. Les résultats, partagés en plénière, révèlent une énergie collective impressionnante : 36 idées initiales se cristallisent en 18 défis concrets, prêtes à être portées sur le terrain. Six d’entre eux seront pitchés en din de journée en pénière…
Le parcours s’enrichit encore avec un "marché des aides", où institutions et collectivités dévoilent des dispositifs précieux pour accompagner les entreprises dans leur transition. En point d’orgue, l’intervention de Philippe Bihouix, directeur d’AREP, surprend l’assemblée par un discours sincère et pragmatique. Avec pragmatisme et conviction, il partage ses propres dilemmes et insiste sur l’importance de s’appuyer sur le collectif pour avancer face aux vents contraires.
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©Sophie Bourguignon
L’épilogue de la session laisse place à une belle séance de pitchs ! 36 actions sur le mur des défis transformées en 18 défis sur la fresque des défis.
Puis 6 porteurs de projets racontent leur défi en 1 minute- chacun amorce une réflexion à prolonger jusqu’à la prochaine étape. Et le résultat est bluffant : les idées sont claires, ambitieuses, et concrètes. D’ailleurs ce ne sont plus des idées, elles se sont réellement transformées en projets concrets…
©Sophie Bourguignon
Rendez-vous les 5-6-7 février prochains à l’ADEME de Sophia Antipolis, dans les Alpes-Maritimes, pour la sixième et dernière session !
Merci @jeanne Pierson pour le scribing… www.jeanne-pierson.fr