La transition écologique redessine les contours de notre monde, et les entreprises se trouvent en première ligne de cette transformation. Durant deux jours riches en réflexions et partages, dirigeants et experts se sont réunis pour explorer les enjeux majeurs de la transition écologique et identifier des actions concrètes.
Repenser l’entreprise à l’aune de l’atténuation -
Les échanges se sont ouverts avec un rappel des résultats du rapport “Faire sa part” de Carbone 4 par Lou Welgrin (Carbon4 Finance - Data For Good) : les changements de comportement individuels ne peuvent contribuer au mieux qu’à 25% des efforts d’atténuation nécessaires : les entreprises doivent agir !
Leur premier réflexe étant de se contenter de chercher à réduire leur empreinte carbone, Lou Welgrin les appelle à s’interroger sur l’utilité réelle de tout ce qu’on produit car dans une économie bas carbone il faut "Produire en juste quantité, avec pertinence et en harmonie avec le vivant". Dans ce contexte, la transformation des entreprises dépasse la simple décarbonation puisqu’il faut aussi adapter la production de ce qu’elles proposent dans leurs.
Stéphanie Brunengo a, quant à elle, exploré l’évolution du cadre réglementaire, insistant sur la nécessité pour les entreprises de s’adapter proactivement à des règles qui protègent l’environnement tout en anticipant les attentes sociétales.
Lou Welgrin (c) Photos : Sophie BOURGUIGNON
Renaud Balaguer (CEREMA)
Renaud Balaguer (CEREMA) a rappelé que l’adaptation est cruciale face aux impacts croissants du changement climatique, comme les records de chaleur et les pénuries d’eau. Les entreprises doivent non seulement renforcer leur résilience mais aussi s’inscrire dans des dynamiques locales en collaborant avec les territoires.
(c) Yann CHAPUS
Sophie Robert-Velut (Expanscience), alumni du 1er parcours) a illustré comment des engagements ambitieux peuvent devenir des opportunités stratégiques. Face à une dépendance de 97 % à la biodiversité, elle a revu ses pratiques, relocalisé ses productions et développé des projets tels que la "fontaine à vrac" en coopération avec ses concurrents.
Mickaël Cornou (Interface) a partagé les enseignements de la "Mission Zéro", lancée en 1994. Cette initiative, fondée sur le biomimétisme et l’innovation, a permis de développer des moquettes durables, incluant des fibres issues de filets de pêche recyclés et des dalles sans colle inspirées des pattes de gecko.
Le second jour s’est concentré sur la définition d’objectifs mesurables et transformateurs. À travers des ateliers collaboratifs, les participants ont identifié des leviers d’action concrets pour leurs entreprises.
Enfin, des étudiants de Centrale Méditerranée ont rappelé que "le plus gros risque aujourd’hui est de ne pas en prendre", soulignant l’urgence d’aligner les ambitions entrepreneuriales avec les enjeux écologiques.
Loin d’être une contrainte, la transition écologique ouvre des perspectives inédites. Elle exige des entreprises une redéfinition de leur rôle, une réflexion sur leurs impacts et une transformation profonde pour devenir des acteurs régénérateurs au service de la société et du vivant.
Une grosse partie de la seconde journée a été passée en “Cordées” (des groupes formés en Session 2, regroupant les entreprises par secteur / filière et nature d’enjeux.
11 alumni du premier parcours étaient spécialement venus apporter leur recul dans chacune des cordées. Un grand merci à eux :